L’après-midi, nous avons visité le Ng Tong Feng
General Hospital, un établissement récent. Le bâtiment présente une forme
particulière conçue pour s’adapter aux vents et au soleil (permettre une circulation de l'air optimale et maintenir une certaine fraîcheur). La
technologie y est omniprésente dans une architecture très moderne et réfléchie
pour faciliter le travail des soignants mais également et surtout pour
satisfaire le bien-être du patient.
Une des devises de l’hôpital est « Une
fenêtre pour un patient ». Les locaux sont lumineux, spacieux et épurés. Tout était ouvert de
sorte à ce que depuis le bureau des infirmières, ces dernières puissent voir deux chambres comprenant 12 patients en tout. On nous a expliqué que le bureau en question
permettait aux infirmières de faire les transmissions avec les patients sous
les yeux. Ceci nous questionne quant à l’intimité du patient mais également le
secret professionnel. Dans quelle mesure les informations que les infirmières
se donnent oralement sont-elles gardées secrètes ? Comment les patients
vivent-ils le fait d’être observés sans arrêt ?
Nous avons eu l’occasion de visiter une chambre
d’isolement avec un sas particulièrement grand et dont les portes sont
également entièrement automatisées. Par conséquent, il est impossible d’ouvrir
les deux portes en même temps, ce qui nous a semblé intéressant pour assurer la
pression voulue dans la chambre. L’inconvénient est qu’il faut du temps pour
entrer dans la chambre mais en cas d’urgence, il est possible de
court-circuiter le tout en appuyant sur un bouton qui annule ce système et
permet de rentrer rapidement dans la chambre. Il a également été prévu de
pouvoir amener un dialyseur dans la chambre afin de pouvoir assurer un
traitement de dialyse dans la chambre du patient sans avoir besoin de le
sortir.
Nous avons également été frappé par certains
détails dans le service de soins intensifs. Par exemple, chaque chambre a été
décorée avec des peintures de plante au mur pour que le patient qui se réveille
ne voie pas uniquement 4 murs blancs. Il y a également un panneau vitré sur
lequel la famille ou l’équipe soignante peut écrire des informations telles que
le nom de l’infirmière référente, la date, le lieu mais également des
encouragements ou des vœux de guérison. Même les rideaux de chambre sont
décorés. De plus, les patients des soins
intensifs peuvent être amenés par les infirmières à l’extérieur dans un jardin conçu exprès pour faire un
« parcours de santé » leur permettant de prendre l’air. Dans le jardins, des alarmes coeur sont présentes à plusieurs endroit ce qui assure la sécurité du patient. D’après les infirmières, les patients qui remplissent les critères pour une sortie à l’extérieur, deviennent très friands de ce genre de ballade.
Chaque service possède sa propre pharmacie, ainsi le personnel soignant n’a pas besoin de se balader de service en service pour se procurer la médication des patients.
A l’intérieur de l’hôpital, les soignants ont mis en place un programme de réhabilitation pour les patients devant retrouver leur autonomie dans le but d’un retour à domicile. Un «appartement » a été conçu pour simuler toutes les activités de la vie quotidienne auxquels un patient devrait faire face seul. Le service de transport public de la ville a offert un bus et une rame de métro à l’hôpital afin que les patients puissent y faire des exercices (apprendre à monter dans le bus, enjamber l’espace entre le quai et la rame de métro, etc..). En échange de ceci, l’hôpital offre des cours de BLS aux employés de la compagnie de transport. La famille est très intégrée dans la réhabilitation de la personne.
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